Le Plateau de Vinouva (2130 m.) - Adapar.
En Maurienne, les Karellis font partie de la commune de Montricher-Albanne. Cette station de ski, fondée par Pierre Lainé en 1975, a permis d'enrayer la désertification en cours du village et de lui donner un nouvel essor. Loin de copier le modèle de la plupart des stations de Savoie, l'idée était de créer une structure de tourisme associatif à vocation sociale. Les terrains, propriété de la commune, ne sont ainsi pas accessibles aux promoteurs privés. Le domaine, l'hébergement, les commerces sont gérés par la station elle-même.
Pour la petite histoire, le nom de Karellis provient de la "karelle", un terme du patois local qui désigne une graminée, la "molinie". Cette herbe longue et lisse était utilisée par les jeunes bergers qui s'en servaient comme des luges d'été pour glisser le long des pentes.
On l'a compris, le front de neige de la station (1600 m.), au pied du télésiège de Vinouva, constitue le point de départ de cette randonnée. La première étape consiste à remonter vers le sud, le long de pistes et de sentiers, jusqu'à atteindre le lac de Pramol à 1741 mètres. La progression est facile avec une pente modérée. Depuis le lac, gelé en cette saison, on peut admirer au nord et à l'est l'imposante Croix des Têtes, le Grand Perron des Encombres, le Mont Brequin, et plus au sud, l'Aiguille Noire, le Gros Perron et le Galibier. Au bout du lac, un sentier forestier grimpe vers l'ouest et va rejoindre le Plan des Souches au croisement de pistes de ski. On en profite pour remarquer sur le tronc des vieux mélèzes un lichen vert tendre nommé "tue loup" qui était utilisé autrefois à cet effet. On apprend aussi qu'il est particulièrement toxique pour les humains et les bûcherons devaient s'en méfier. Le périple continue à l'ouest le long d'une piste et va traverser le télésiège en direction du Plan de Four, sans y parvenir. Une partie assez raide hors sentier permet de retrouver plus haut la piste qui revient vers l'est et passe sous le Bec de l'Aigle jusqu'au plateau de Vinouva, à l'arrivée du télésiège. Une belle table d'orientation facilite l'identification des sommets depuis les Bauges jusqu'au Galibier.
En haut le vent est glacial. On ne s'attarde donc pas et la descente s'engage jusqu'à une retenue collinaire (2061 m.) où l'on trouve un coin abrité et ensoleillé pour se restaurer. De là un sentier descend vers le sud est jusqu'au hameau de la Plagne. De jolis chalets ont été restaurés dans ce vaste espace plan qui offre une vue très large vers l'est, au delà du fort du télégraphe. On distingue par exemple la Masse, le Thabord et bien d'autres sommets encore.
Le sentier du Belvédère, parfois en balcon, ponctué de panneaux explicatifs, ramène à la station des Karellis.
Au coeur de la station des Karellis, des sculptures sur bois.
Vers le lac de Pramol. Depuis le lac, une vue sur la Croix des Têtes et le Grand Perron des Encombres.
Sur le sentier vers le Plan des Souches. Un coq des bruyères vraiment craquant. Sur un mélèze, du lichen tue loups.
Après le plan des Souches, la Tête d'Albiez, la Croix des Têtes. Vers le Plan du Four.
Une montée raide vers Vinouva. Le poste de déclenchement préventif d'avalanches.
Un panorama vers le nord et l'est, des Bauges à la Croix des Têtes.
Au plateau de Vinouva. Une table d'orientation.
Vers la retenue collinaire et son environnement. Une vue sur le plateau de Vinouva.
Le hameau de la Plagne avec ses chalets rénovés.