Autour de Feissons-sur-Salins.
Ce village, perché à environ 1230 mètres, est encerclé en contrebas par Moutiers, Salins-Fontaine (anciennement Salins-les-Thermes) ou encore Brides-les-Bains. Ce nom viendrait sans doute de la quantité de chlorure de sodium, exploité dans la vallée depuis des siècles pour sa matière première et les bienfaits de ses eaux salées efficaces pour soigner rhumatismes et arthrose. Le terme de Feissons aurait une origine plus confuse : le site de la mairie de Feissons-sur-Isère, non loin de là, évoque un lieu à proximité de hêtres (fayards), ou encore une bande de terrain étroite située entre deux bans de rochers. Les deux sont plausibles étymologiquement et dans le contexte local.
Quoi qu'il en soit notre circuit démarre au Villard (juste en dessous du village). On se dirige vers l'amont entre des maisons de caractère qui bordent des ruelles étroites. On débouche au milieu de prairies au dessus desquelles, sur un promontoire rocheux à 1389 mètres, se dresse la croix de Feissons qui domine la ville de Moutiers. Une table d'orientation permet d'identifier des sommets comme le Nielard, le Cheval Noir, les hauteurs de Méribel ou de Courchevel, le massif de la Lauzière, le versant ensoleillé de Tarentaise pour n'en citer que quelques-uns.
Un sentier vers l'est coupe la piste à plusieurs reprises jusqu'à une prairie, le pré Benoît, au bas de laquelle se dresse la chapelle de Notre Dame de la Salette (dédiée d'abord à Notre Dame de la Vie puis à Saint Benoît) qui date de 1779. Pendant la Révolution elle a pu servir de refuge aux prêtres persécutés qui venaient y célébrer la messe. Sous l'occupation elle a été utilisée par des réfractaires au STO pour s'y cacher. En mauvais état elle a été restaurée en 2016.
En haut du Pré Benoît, plutôt que d'emprunter la piste évidente, nous suivons le chemin facile mais parfois encore enneigé qui contourne le Crêt par le nord et parvient au Grand Pré, face à la Saulire et à la Dent de Burgins (ou Croix des Verdons). Là encore c'est un sentier que nous choisissons. Il nous emmène au col du Porchit d'où l'on a une belle vue sur le Mont Blanc. Nous restons sur la piste où la couche de neige se fait plus épaisse et qui va passer au dessus du pré Eynard (1770 m.) qui se dévoile sur fond de Mont Jovet.
Il est temps de retrouver le versant sud et la direction de Montagny jusqu'à Prachepaix (1700 m.), ce groupe de maisons au milieu d'une clairière, avec toujours une belle vue sur les montagnes environnantes. Cette fois nous suivons la piste vers l'ouest où nous croisons un chevreuil tranquillement occupé à brouter au dessus du chemin. Quand la piste se sépare en deux nous prenons celle de gauche jusqu'à trouver un sentier qui nous emmène en bas du Grand Pré (1573 m.). Là le sentier continue sous la piste et va nous ramener en haut du village de Feissons-sur-Salins, au niveau de l'église.
Le Nielard depuis Feissons, la chapelle Saint Joseph et une vue du village face à la Lauzière.
On grimpe dans les ruelles. Les poules nous indiquent le bon chemin.
Dans les prairies à la sortie du village. La croix de Feissons domine Moutiers.
Moutiers depuis la croix de Feissons. La chapelle de Notre Dame de la Salette.
Le pré Benoît.
Depuis le versant nord du Crêt, des restes de neige, une vue sur le versant au soleil au delà du village de ND du Pré. Depuis la Clef, en haut du Grand Pré, la dent de Burgins qui domine Courchevel.
Depuis le col du Porchit, le Mont Blanc et le Mont Jovet. Toujours le long du versant nord, progression dans la neige.
Le pré Eynard face au mont Jové. L'arrivée au hameau de Prachepaix.
On quitte Prachepaix pour revenir vers Feissons. En chemin, un chevreuil et une croix rustique taillée dans un tronc.
La Dent du Villard vers le Grand Bec. Une source au dessus de Feissons que l'on aperçoit en contrebas.
Retour au village de Feissons sur Salins.