Le Barrage de la Girotte (1729 m.).

Publié le 21 février 2021 par Roger

Plusieurs voies d'accès sont possibles pour rejoindre le lac et le barrage de la Girotte. Deux articles concernent une approche en raquettes, depuis le bas de la station de Hauteluce, à Belleville et depuis le hameau des Granges. En Eté nous y étions passés en revenant d'une randonnée au Lac Noir.

Cette fois, toujours depuis Belleville, à 1215 mètres, nous remontons vers le nord-est le sentier qui jouxte la télécabine vers la Turne. Je suis accompagné par un ami vacancier et son petit fils. La pente est assez raide avec une neige durcie par les gelées matinales. A 1480 mètres, après avoir traversé la piste de ski, on redescend au sud pour passer à côté des chalets de Colombe et traverser en contrebas le ruisseau du Dorinet. Au dessus de nous se dresse l'Aiguille Croche à gauche du col du Joly. Plus en face, à l'est se révèlent l'Aiguille de Roselette et la Tête de la Cicle. Nous suivons alors la piste pastorale qui dessert le barrage. Mon intention était de repérer un sentier marqué en pointillés sur la carte IGN à proximité du chalet des Molliets. L'absence de traces évidentes et une pente soutenue pour ce raccourci m'amène à privilégier les lacets de la piste. De fait le trajet s'effectue sans la moindre difficulté, ce qui peut s'avérer intéressant pour une balade familiale. A 1778 mètres on rencontre le Chalet du Berger qui a fait l'objet d'une rénovation récente. De là on commence à reconnaître les Rochers des Enclaves et la Montagne d'Outray, de part et d'autre du vallon du Sallestet. Tout près, au sommet d'un petit monticule sur fond de Mont Blanc s'élève une croix garnie de fleurs artificielles. C'est un monument érigé à la mémoire de jeunes personnes qui se sont noyées dans le lac. Ce dernier est gelé comme on peut s'y attendre. On découvre aussi les voutes du barrage qui constituent une prouesse architecturale pour économiser le béton en faisant porter la pression de l'eau sur les piliers qui les séparent.

Un petit lac préexistait à la retenue actuelle. Selon une légende rapportée par des élèves d'un cours moyen local (ici) il n'y avait d'abord pas de lac, mais une petite et pauvre exploitation agricole pénalisée par des conditions climatiques défavorables. Le diable, passant par là, s'entretint en catimini avec le fermier et, depuis, ce fut l'opulence avec des productions abondantes et de bonne qualité. Après une récolte de blé très conséquente, le grenier de la maison débordait de grains. C'est alors que le propriétaire demanda au diable de les transformer en or. Pendant la nuit, en raison du poids de cet or, la maison commença à s'enfoncer et disparut dans le sol. A sa place, le lendemain s'étendait un plan d'eau.

Après un pique-nique dans ce lieu enchanteur nous gagnons le pied du barrage pour le longer jusque l'autre côté et disposer ainsi d'un autre point de vue.

Pour redescendre, un sentier part du milieu de l'édifice. Nous le suivons en profitant le plus possible de passages en hors piste dans une neige agréable à fouler. De retour au ruisseau du Dorinet nous retrouvons l'itinéraire de l'aller pour parvenir au parking dans une neige ramollie par la douceur des températures.

Depuis le Dorinet, l'Aiguille Croche. Deux chalets dans la pente.

Depuis le Dorinet, l'Aiguille Croche. Deux chalets dans la pente.

En chemin, une vue sur l'Aiguille de Roselette et la Tête de la Cicle. Un paysage de neige avant l'arrivée au chalet du Berger. La Montagne d'Outray se dresse derrière.

En chemin, une vue sur l'Aiguille de Roselette et la Tête de la Cicle. Un paysage de neige avant l'arrivée au chalet du Berger. La Montagne d'Outray se dresse derrière.