La Pointe de la Galoppaz (1680 m.) en boucle.
La Pointe de la Galoppaz s'élève dans le massif des Bauges entre la route du col des Prés et la station d'Aillon-le-Jeune, au centre d'une suite de sommets qui vont du Pic de la Sauge au sud jusqu'au Mont de la Buffaz au nord. L'activité économique de ce secteur est essentiellement touristique, avec entre autres la pratique du ski à proximité de Chambéry, et agricole orientée surtout vers l'élevage avec la production de fromage. D'autres sorties en raquettes au même endroit, mais pas en boucle, avaient fait l'objet d'articles sur ce blog, ici ou là.
La neige, tombée en abondance au mois de décembre, puis un beau temps persistant, constituent une invitation forte à se lancer le long des pentes, mais toujours avec la prudence qu'implique un risque élevé d'avalanches.
Comme les autres fois nous partons du hameau du Penon (980 m.) au sud-est de la station d'Aillon-le-Jeune en direction du col du Lindar, le long d'une route enneigée fermée à la circulation. A quelques centaines de mètres un sentier bien pentu s'élève en forêt pour rejoindre à 1347 mètres le chemin qui va passer par le chalet d'alpage de la Buffaz et conduire au col du même nom (1436 m.). La vue qui jusque là couvrait le nord et l'est des Bauges, s'ouvre à présent vers l'ouest avec le Bassin Chambérien, le Mont du Chat, le Nivolet, le Margeriaz, pour n'en citer que quelques-uns. Encore un effort pour aborder la forte pente jusqu'au plateau qui s'étend sous l'arête semi circulaire du sommet.
Pour le retour nous choisissons d'arpenter le sentier qui dégringole en lacets vers l'est à partir du Col de la Buffaz. Il est parfois bien peu visible, masqué par la neige avec de vagues traces en partie effacées. Le GPS aidant, on finit par croiser et traverser la piste qui relie le col du Lindar aux chalets de la Buffaz. Là le sentier indiqué par un panneau a complètement disparu mais on parvient quand même à atteindre et traverser à gué le torrent qui coule en contrebas. De rares marques sur des arbres indiquent qu'on ne s'est pas égarés. Il faut alors remonter de l'autre côté le long d'une pente très escarpée. Sous une couche gelée la neige restée souple glisse à chaque pas, empêchant toute progression. Elle m'entraîne au bord du torrent. Je tente de remonter à plusieurs reprises en me cramponnant aux arbustes et finis par franchir l'obstacle avec l'aide de mes camarades. Le reste de la montée est plus serein et on arrive au parking du rond-point du Lindar (1163 m.). Là, plutôt que de prendre un sentier qu'on ne connaît pas, je choisis de suivre la route pour revenir au Penon. Par endroits des arbres déracinés ou pliés par le poids de la neige forment des obstacles à contourner mais constituent un décor féérique.
Le paysage depuis la croix du sommet avec le Pic de la Sauge et, au fond, le Mont Granier. Des poses souvenirs tout en haut.