Le Grand Arc (2484 m.) par la Tuile.

Le sommet depuis la face sud-ouest.

Le Grand Arc et son environnement ne me sont pas inconnus. On pourra trouver dans ce blog un article sur le Char de la Turche en raquettes ou encore la Dent du Corbeau. Le sommet lui-même a été gravi deux fois ces dernières années, l'une en solitaire et l'autre en petit groupe, mais en partant de Tioulevé, un lieu-dit de la commune de Montsapey. Cette fois nous partons du refuge de la Tuile (1783 m.), des chalets d'alpage sur la commune de Sainte-Hélène-sur-Isère. Pour y parvenir depuis la Combe de Savoie, une petite route passe par Bonvillard. Elle se transforme en une longue piste forestière, juste carrossable, à partir du parking de Champeney.

C'est une belle journée d'automne avec juste un petit voile de brume qui laisse entrevoir cependant les sommets des Bauges, des Aravis ou encore de la Chartreuse. Au dessus des bâtiments un sentier s'oriente vers le sud-est, passe non loin du petit Lac Vert, longe celui de Fontaine Claire avant de s'élever en direction de la crête au niveau de la Tuile (2294 m.). Au nord on peut voir la Dent du Corbeau tandis qu'au sud-ouest la longue crête se profile jusqu'au Grand Arc. On peut voir aussi vers le nord-est et l'est le Mont Blanc, les hauteurs du massif de la Lauzière avec le Mont Bellacha, la Pointe de Combe Bronsin et le Grand Pic de la Lauzière, le point culminant.

Un sentier balisé de jaune va franchir ou longer une série de petits sommets avec parfois des passages escarpés dans les rochers et ménager la vue tant d'un côté que de l'autre. Au fur et à mesure que l'on approche du Grand Arc la montée finale, aérienne, nous paraît de plus en plus impressionnante. Heureusement la roche est sèche et saine la plupart du temps. On utilise souvent les mains pour passer des ressauts rocheux où des prises solides facilitent la progression. Plus haut un passage câblé s'avère bien utile et sécurisant. C'est ainsi que l'on parvient sous le sommet pour une fin de parcours plus reposante. Deux tables d'orientation de part et d'autre d'une croix permettent d'identifier nombre de sommets pour un panorama à 360 degrés.

Après un pique-nique à l'abri du vent on amorce le retour. J'avais prévu un passage par la Dent du Corbeau mais la perspective de la descente par l'arête de montée et la longue progression le long de la crête nous amènent à envisager une autre solution avec une boucle passant par le Petit Arc (2365 m.). Un panneau juste sous le sommet annonce à tort un temps de 1h35 pour rejoindre les chalets de la Tuile. Nous descendons donc pour remonter au Petit Arc et trouver un sentier qui plonge vers l'ouest. Aucune pancarte n'indique la direction à suivre. D'après la carte nous savons qu'il faudra descendre dans la vaste combe émaillée de petits plans d'eau qui s'étend en dessous de nous pour remonter de l'autre côté vers la Tuile que l'on aperçoit. A la première intersection nous empruntons un passage qui y mène. Soucieux de ne pas descendre trop bas nous restons à mi-pente, telle est notre erreur. Il n'y a plus de sentiers et la progression s'effectue dans un fouillis de myrtilliers et de rhododendrons. En longeant un des ruisseaux nous rencontrons une zone encombrée d'arcosses (des taillis d'aulnes verts) parmi lesquels il est très difficile de se frayer un passage. En plus ce cheminement nous amène à de fortes pentes infranchissables. Pourtant le GPS nous indique que nous nous dirigeons bien vers le sentier qui va au  refuge de la Tuile (voir la trace plus bas que je ne conseille pas de suivre). Enfin, après bien des errements un étroit raidillon dessert le petit refuge communal des Michelettes (1630 m.). Il était temps car la nuit allait bientôt arriver. Finalement nous rejoignons le parking juste au moment des derniers rayons du jour.

Après avoir reporté la trace GPS sur un fond de carte de l'IGN on se rend compte qu'il aurait fallu rejoindre le chalet du Marret et ainsi trouver le sentier vers les Michelettes.

Depuis le refuge de la Tuile encore à l'ombre, panorama vers la Combe de Savoie, les Bauges, les Bornes, les Aravis.

Au départ du refuge, un passage proche du lac Vert.

Le lac de Fontaine Claire, un autre plan d'eau et une perspective sur les trois lacs.

Des vues vers les Bauges. On reconnait la Belle Etoile devant la Tournette, l'Arcalod, la Dent d'Arclusaz.

Dans la montée vers la ligne de crête, on devine le Grand Arc. Le lac Vert. Au col, à la Tuile.

Depuis la crête à la Tuile, apparaît le Mont Blanc. On tourne le dos à la Dent du Corbeau pour suivre la ligne de crête vers le Grand Arc.

Une pause sur la crête avant de continuer notre progression.

Au pied du mur on aborde la montée le long de l'arête.

Un cable tout neuf facilite la progression.

Derniers pas, faciles cette fois, pour accéder au sommet d'où on distingue au loin le Mont Pourri et les glaciers de la Vanoise.

Depuis le sommet un panorama vers les Bauges, mais aussi vers le Granier d'un côté et les Aravis de l'autre. Le second panorama va de la Dent du Corbeau à la Lauzière avec, au fond le Mont Blanc et les hauteurs et glaciers de la Vanoise.

Le groupe au sommet. On amorce la descente vers le Petit Arc.

Des passages rocheux pour aller au Petit Arc. Au milieu, le Grand Arc et le col qui sépare les deux.

La face sud-ouest du Grand Arc. La crête de descente face à la Combe de Savoie. La vaste combe trompeuse que nous avons traversée pour remonter de l'autre côté dans la clairière où s'élève le refuge de la Tuile. En contrebas, la ville d'Albertville.

Le petit chalet des Michelettes et la remontée en forêt.

L'arrivée au crépuscule aux chalets de la Tuile. La trace GPS de notre randonnée. On voit bien sur ce fond de carte la petite boucle que l'on aurait dû faire par le chalet du Marret.