Lacs du Mont Coua (2609 m.) avec l'Adapar.
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La randonnée prévue devait se dérouler au col et au lac de Chanrouge. Une passerelle sur le Doron des Allues était vermoulue et prête à s'effondrer. Elle était interdite au public par arrêté municipal ce qui nous a contraint à modifier notre itinéraire pour les lacs du Mont Coua.
A Méribel Mottaret le Plan de Tueda, à 1680 mètres d'altitude, est une vaste plateforme avec un lac, des zones humides, un parcours botanique particulièrement riche. Il a donné son nom à une réserve naturelle en marge du Parc de la Vanoise qui la gère, visant à protéger la faune et la flore dont le tétras lyre, le casse noix moucheté, indissociable du pin cembro (arolle) dont il assure la reproduction en se nourrissant de ses graines, et bien d'autres espèces encore.
C'est de là que nous partons, face au Mont du Vallon, en longeant le lac puis en empruntant une partie du sentier botanique afin de rejoindre le refuge du Plan (1750m). Vers l'est une piste et des sentiers qui en coupent les courbes s'élèvent en une pente soutenue, face à l'Aiguille du Fruit. On parvient ainsi dans le vallon du Fruit (1986 m.), cette vallée glaciaire jadis occupée par glacier de Gébroulaz et où jaillit le torrent (Doron) des Allues. Le terme de "fruit" fait ici référence à la fabrication du fromage avec le lait des vaches qui occupent ces riches prairies d'alpage en saison estivale. La pente est alors très modérée une bonne partie du chemin, longe les chalets de la Plagne avant de passer au dessus de deux verrous glaciaires et d'arriver au refuge du Saut (2126 m.). Entre temps nous avons pu observer une flore abondante avec notre botaniste attitrée et nous amuser du ballet incessant des marmottes. Le refuge actuel a été construit à l'emplacement d'un chalet qui hébergeait au 18ème siècle les mineurs qui extrayaient ici du minerai de plomb argentifère.
Le chemin remonte alors au sud vers le glacier de Gébroulaz et le col du Soufre, le long du torrent et de la massive Roche Peilliet. A 2262 mètres il faut traverser un ruisseau grossi par la fonte des neiges. Exploitant des madriers trouvés sur place nous avions réalisé une passerelle lors d'une reconnaissance pour sécuriser au mieux le passage. La montée pouvait alors se poursuivre pour retrouver et traverser le Doron des Allues (vers 2400 m.) en évitant la partie d'une passerelle qui s'effondrait.
Nous quittons ici la direction du col du Soufre pour une sorte de cirque glaciaire et un sentier qui remonte vers le Mont Coua. Un premier petit lac d'une grande beauté avec son névé réceptionne les eaux d'une cascade. Plus haut, lors de la reconnaissance, des bouquetins nous observent depuis un rocher. Nous passons beaucoup de temps à les admirer. Le sentier se raidit ensuite et débouche au dessus d'un deuxième lac. C'est là que nous nous arrêterons car le lac supérieur, plus grand, n'est pas accessible au dessus d'un raide névé. Le décor est magnifique pour pique-niquer. Le retour au car s'effectuera par le même itinéraire. Le GPS affichera une distance totale de 21 kilomètres pour un peu plus de 1100 mètres de dénivelé positif et 7 heures de marche effective.
D'autres randonnées dans ce secteur ont fait ici l'objet d'un article, on les retrouvera en suivant les liens. Il y a d'abord le refuge du Saut en raquettes, puis le col du Fruit, le col et le lac de Chanrouge.
Traversée d'un torrent par la passerelle JoRo. L'Aiguille de Péclet. Le Mont Coua au dessus d'un cirque glaciaire.
Dans la descente, un bouquetin dans un névé. Une passerelle en ruines. Le passage de notre passerelle.