Yves Pollet-Villard

Cette via ferrata se situe sous le col des Aravis en direction de La Clusaz. Un quart d'heure de montée nous amène au point de départ. En chemin nous suivons une classe du primaire qui se dirige vers le site d'escalade tout proche.

Le parcours, que nous couvrons tranquillement en 2 heures n'est pas très difficile. Il comporte des traversées le long de parois vertigineuses (avec beaucoup de gaz), quelques murs, un peu de dévers, une passerelle aérienne, des lapiaz élégants (roches calcaires ravinées par le ruissellement), et, pour finir, un petit surplomb qui se franchit aisément tout en apportant un peu de piquant à la progression. En face de nous s'étend la chaîne des Aravis, très découpée, avec l'Etale et la pointe de Merdassier. La roche comporte beaucoup d'aspérités, autant de prises pour les mains qui permettent d'éviter de se tenir au cable ou aux barreaux. Ca et là on rencontre des fleurs (primevères, gentianes, et d'autres encore...) qui habillent les anfractuosités de la roche et de nombreux fossiles de coquillages dont quelques huitres, vestiges d'un temps où les Alpes n'étaient qu'une vaste fosse marine.

Le retour s'effectue par la Combe de Borderan dont les hauteurs sont encore enneigées. Il y a toujours beaucoup de fleurs et on parvient même à voir un chamois qui broutait tranquillement sans se soucier de notre présence. Plus loin c'est un chien patou qui veille sur un troupeau d'élégants moutons de Thônes et Marthod, tout blancs avec des marques noires sur le museau, autour des yeux et dans les oreilles.

Progression dans la paroi et passage de la passerelle.

Les Aravis et l'Etale.

Des fossiles d'huitres et des primevères dans les rochers.

Dans les lapiaz et le surplomb de "la r'tourne".

Sur le sentier qui descend la Combe de Borderan, des gentianes bleues et un chamois.