Naves, le col des Rochers Blancs (2254 m.).

Publié le 14 février 2024 par Roger

Dans le massif du Beaufortain, Naves, avec un cadre remarquable, est une station bien connue des amateurs de ski de fond et des randonneurs. Son orientation permet un enneigement durable, ce qui est appréciable dans un contexte général cette année de manque de neige lié à des températures élevées. Depuis la Léchère, une route étroite passe par Petit Coeur et sinue jusqu'au village de Grand Naves (1320 m.). Il fait beau ce jour là et, malgré les congés scolaires, la fréquentation du site reste faible ce qui permet un stationnement sans difficulté. Nous sommes sept à prendre le départ, raquettes sur le sac, pour nous engager sur le chemin puis le sentier qui s'élève en forêt en direction du nord-est par le GRP Tour du Beaufortain. A notre gauche se dressent le Roc Marchand et la Roche de Midi. Le sol est encore gelé et parfois glissant avec quelques plaques d'une neige durcie. Vers 1640 mètres, laissant à droite la Raverette, on traverse le ruisseau vers le Pré Essui, une clairière herbeuse où s'élève un élégant chalet. A gauche, sous le Roc Marchand, s'alignent des cheminées de fées, des cargneules dures mises à jour par l'érosion des roches tendres qui les entourent. Derrière nous s'étend un panorama qui s'étire du Cheval Noir jusqu'au Mont Bellacha en passant par le Niélard et la Pointe de Combe Bronsin.

Les raquettes chaussées car la neige est enfin là depuis 1700 mètres, nous passons par un petit oratoire face à la Pointe de Dzonfié. C'est par là aussi que nous croisons ou remontons les pistes de ski de fond. La pente est dans l'ensemble assez rude et nous arrivons au niveau de l'ancien refuge du Nant du Beurre (2079 m.), légèrement en contrebas du bâtiment actuel.

En préparant cette randonnée j'avais imaginé de gravir la Pointe de Dzonfié que l'on nomme aussi Pointe de la Chauvière, à 2455 mètres, mais cela semblait peu raisonnable compte tenu de la distance à parcourir, du dénivelé, mais aussi de l'état de la neige. J'avais pensé également aller jusqu'au Grand Crétet à 2292 mètres. Finalement, en fonction d'un possible état de fatigue, j'avais proposé à ceux qui le souhaitaient de rester au refuge du Nant du Beurre et pour les autres de m'accompagner au col des Rochers Blancs (2254 m.). C'est à six donc que nous poursuivons notre périple dans une belle neige, en remontant la combe vers ce col qui ouvre des vues intéressantes sur le Beaufortain en traversant un décor de rêve. Ainsi, outre le Grand Mont on pouvait observer au dessus de la vallée de la Grande Maison la crête qui relie la Tournette (celle du Beaufortain mais pas des Bornes) à la Pointe de Bizard et à celle de Comborsier avant d'aller plonger vers les lacs de la Tempête. De l'autre côté du Col de la Louze on reconnaît la Pointe de Riondet et, par delà la Pointe du Dzonfié, on peut reconnaître les hauteurs du Crêt du Rey (théâtre de bataille des troupes de Henri IV et des conquêtes du Vert Galant) et un petit morceau du Mont Blanc. C'est dans ce décor féérique, depuis un monticule et au soleil, que nous décidons de faire une pause pique-nique avant de redescendre au refuge du Nant du Beurre.

Pour un retour en boucle nous passons d'abord par la piste sous la crête qui relie la Pointe du Dzonfié au Quermoz puis, près de Bonpertui, en majorité hors sentier vers la Raverette et la piste qui dessert le Grand Plan depuis Naves. Bien entendu, nous enlevons les raquettes pour les dernières longueurs. En tout nous aurons parcouru 12,5 kilomètres pour un dénivelé positif de 950 mètres. Dans ce secteur, à partir de Naves, on trouvera d'autres articles en direction du Nant du Beurre, du Quermoz ou du Roc Marchand.