L'Aulp de Seythenex (1719 m.).
Un beau soleil ce jour là malgré une détérioration du temps prévue en cours d'après-midi. Effectivement quelques nuages apparaissent depuis l'ouest de la Combe de Savoie et un léger voile de brume commence à recouvrir le massif des Bauges. La tentation est trop forte cependant de chausser les raquettes pour une première sortie de l'année. Me voilà donc parti en début d'après-midi pour rejoindre, en Haute-Savoie, Seythenex et la station de ski de la Sambuy, au pied du massif.
Par décision du Conseil Municipal les remontées mécaniques ont cessé cette année de tourner, le site s'avérant être un gouffre financier dans un secteur de moyenne montagne où la neige faisait souvent défaut. Des associations ont tenté de le sauver car il était très apprécié d'un large public sportif ou familial, tant en été qu'en hiver, pour son cadre et les activités qu'il permettait de pratiquer, comme la randonnée, un accès facilité aux alpages, la luge, la via ferrata en plus de la pratique du ski de piste ou de randonnée.
A mon arrivée je suis surpris par un nombre important de véhicules sur le parking (1150 m.). Même sans remontées mécaniques beaucoup de skieurs ont fait le déplacement et se répartissent sur les flancs de la Sambuy. Raquettes aux pieds je suis la piste vers le sud-ouest, le long du Nant Sec. La couche de neige n'est pas très importante mais elle est de qualité. Vers l'arrière s'élèvent les sommets de la Tournette et des Aravis avec le Mont Charvin, tandis qu'à l'ouest se dresse la Pointe de Velan de l'autre côté du vallon de Saint-Ruph. A l'est on peut voir les contreforts de la Sambuy. La pente, relativement douce au début, se durcit peu à peu dès que l'on a traversé le nant. De temps à autre je croise des skieurs ou des randonneurs en raquettes. Le temps, plutôt ensoleillé au départ, finit par se couvrir puis s'assombrir au niveau des prairies d'alpages d'où l'on aperçoit au loin les chalets de l'Aulp sur un monticule. La montée devient plus rude. Je fais un crochet par la droite, vers Mondriond, qui allonge le parcours mais limite la fatigue. Le ciel s'est beaucoup assombri et le brouillard estompe ou masque les reliefs. Je parviens sous les chalets après un épisode de vent et de grésil. Un bref instant le voile nuageux se déchire sur la Sambuy et permet d'en admirer les contours. Les bâtiments qui abritent les troupeaux et le berger en saison estivale et où on peut se procurer des fromages de chèvres sont déserts et fermés en hiver. Ils prennent un aspect fantomatique.
Fidèle à mon habitude, pour le retour je dévale la pente droit dans la poudreuse avant de retrouver la piste qui me ramène au parking. Mon périple, finalement assez bref, aura couvert une distance d'un peu plus de 7 kilomètres pour un dénivelé positif d'environ 600 mètres. On pourra trouver des articles qui concernent ce secteur en suivant les liens : l'Ô de Seythenex, la Pointe de Chaurionde, la Pointe de la Sambuy.
Dans la brume on aperçoit les chalets de l'Aulp. Un détour vers Montriond. L'arrivée aux chalets d'alpage.
Un panorama en amorçant la descente , avec la Pointe de Velan, Montriond et les hauteurs de Faverges.