Le Mont de la Coche (2070 m.)
Dans le massif des Bauges, à la sortie d'Ecole en direction de Jarzy, une petite route à droite longe le Nant Fourchu. Elle finit par être interdite à la circulation à proximité d'un grand parking, à 996 mètres d'altitude. C'est là que démarre cette rando. Il fait frais en ce dernier jour de l'été et le brouillard masque les paysages. Après quelques centaines de mètres sur la route, plein nord, le chemin du Gros Fayard, large, caillouteux et pentu, grimpe dans la forêt. Parfois la pente s'atténue un peu pour nous laisser souffler. On rejoint ainsi des prairies en croisant quelques vaches qui émergent de la brume. Un peu plus haut on retrouve la piste forestière et pastorale que l'on va suivre jusqu'aux chalets d'Orgeval, à 1603 mètres. Là les choses se compliquent. On sait d'après la carte qu'il faut revenir vers le sud ouest par un petit sentier dont on ne trouve aucune trace de départ. En plus les reliefs qui nous entourent sont totalement invisibles. Finalement, après avoir suivi quelques minutes une trace possible mais qui nous aurait fait faire un détour, nous revenons aux chalets. En longeant le bâtiment le plus long, une étable, nous finissons par apercevoir ce qui ressemble à un sentier. Une brève éclaircie dévoile la pointe aigüe qui fait face à l'Arcalod. Nous sommes sur la bonne voie. Cent mètres plus haut et on découvre une large combe bordée par des éboulis. En contrebas un troupeau de mouflons est en train de paître tranquillement. La progression se poursuit vers le sud et traverse des lapiaz (dalles calcaires creusées par l'érosion) où le sentier s'estompe. On rejoint le creux de la combe pour la remonter entre le Banc Ferrand et l'arête sud de l'Arcalod. Dès lors on évolue par une traversée en balcon. Là nous rencontrons deux chasseurs de chamois à l'affut, le fusil à lunette pointé dans la direction où on doit aller. Ils nous laissent passer. Le chemin traverse des éboulis dont certains sont très récents. On finit par traverser des pierriers vers le col qui ouvre vers le versant ouest. La vue, complètement bouchée, ne nous permet pas de distinguer le moindre relief. On entame alors la montée finale au mont de la Coche par une arête impressionnante. Cette montagne a effectivement une forme pyramidale relativement régulière quel que soit le côté d'où on peut l'observer. Un court instant le voile nuageux se déchire et laisse voir Tré le Molard et sa façade lisse.
Le retour s'effectue par le même itinéraire. Au niveau du Banc Ferrand l'intégralité du mont de la Coche apparait enfin. De ce petit col on voit nettement le sentier que nous avions perdu à l'aller et qui nous évite de descendre dans la combe. Vers le nord le ciel s'éclaircit sur l'Arcalod et le col d'Orgeval.
La combe qui va longer le Banc Ferrand. En bas, un troupeau de mouflons. Un passage dans les lapiaz.