Le Pas de Cherferie (2130 m.)

Publié le par Roger

Le sanctuaire ND de la Vie.

Nombreux sont les habitants de la Savoie qui ont admiré au passage le sanctuaire de Notre Dame de la Vie, au bord de la route, entre Saint Martin de Belleville et Saint Marcel, mais ne s'y sont jamais arrêtés. Il a été construit sur l'emplacement d'une ancienne chapelle, entre 1633 et 1680. Le bâtiment s'organise sous la forme d'une croix grecque avec des chapelles latérales autour d'une coupole centrale. Les riches peintures, la statuaire, le retable, les ex voto, sont un bel exemple de ce qui constitue l'art baroque dont l'âge d'or se situe entre le 16ème et le 18ème siècle.

Jadis, à l'époque du néolithique, une déesse de pierre voisinait avec une source miraculeuse qui attirait beaucoup de monde pour s'y faire guérir de nombreux maux. Portée par la ferveur populaire, cette statue païenne a été christianisée en prenant le nom de Notre Dame de la Vie. Elle avait la réputation de faire revivre un court instant les bébés morts, le temps de les baptiser et de leur ouvrir ainsi les portes du paradis. En effet, le dogme alors en vigueur dans l'Eglise était que ces enfants étaient marqués par le péché originel, celui-là même qui avait provoqué l'exclusion d'Adam et Eve du jardin d'Eden. Il étaient donc voués à l'enfer, ce qui était insupportable pour leurs familles. Certes, il y avait bien la notion de "limbes" qui constituait un pis-aller, à savoir une sorte d'état dans lequel les morts n'étaient ni en enfer ni au paradis. Cela ne consolait cependant pas les fidèles de savoir que les enfants ne profiteraient jamais du paradis.

De là est née la solution des "sanctuaires à répit" dont celui de Notre Dame de la Vie faisait partie. Les enfants décédés y étaient amenés et, avec force prières et ablutions, ils pouvaient être brièvement réanimés pour être aussitôt christianisés.

Il va de soi que je ne garantis en rien la véracité de ce qui précède. D'ailleurs le clergé a toujours fait montre en la matière de beaucoup de prudence. Il me plait cependant à imaginer que les personnes âgées décédées en état de péché mortel pourraient, grâce aux sanctuaires à répit, profiter d'un court moment pour confesser leurs fautes et obtenir l'absolution.

Mais, trêve d'élucubrations, dans cet article c'est d'une randonnée en raquettes dont il s'agit. Comme on l'a sans doute compris le point de départ sera, à 1491 mètres, le parking de Notre Dame de la Vie. En ce premier jour du mois de mars, alors qu'il avait neigé la veille et une grande partie de la nuit, c'est un franc soleil et un manteau neigeux tout frais qui nous accueillent. Le sentier rejoint à l'est la piste qui vient de Saint Marcel et va au nord traverser la télécabine de Saint Martin. De là nous faisons un petit détour par le charmant hameau de la Loy (1620 m.) avant de traverser et de suivre au nord est le ruisseau du même nom. Quelques panneaux et des perches balisent le parcours et nous dirigent vers le chalet de Clous Merchés, juste devant une ligne à haute tension. On va la suivre vers le sud jusque sous une double intersection de câbles. La montée est soutenue vers l'est et va longer le dôme rocheux des Grandes Combes avant de s'étirer jusqu'au Pas de la Cherferie. Le pas est un passage, c'est un terme que l'on rencontre souvent en montagne. Ici il désigne un col. La vue qui, jusque là portait sur le flanc est de la vallée des Bellevilles, depuis les glaciers de Peclet et Polset jusqu'au Grand Niélard, s'ouvre à présent sur la vallée de Méribel avec la Dent de Burgins, la Saulire ou encore les Aiguilles du Fruit.

Pour le retour, juste sous le col, on se dirige au sud à flanc, presque sans perdre d'altitude, le long d'une pente assez raide qui nous oblige à progresser en dévers ce qui s'avère plutôt inconfortable. En saison hivernale le sentier en balcon de la carte IGN n'est pas visible mais le GPS nous indique qu'on est dans la bonne direction. On reconnaît au passage le chalet de Jérusalem et on va traverser le télésiège de Saint Martin à la Riondaz pour s'engager vraiment dans la descente. De chalet en chalet, parfois non sans quelques hésitations, le chemin apparaît progressivement plus évident avec de loin en loin un fléchage vers Saint Marcel. Quelques longueurs le long de la route nous ramènent enfin au parking.

Cette randonnée était une reconnaissance pour les groupes de l'Adapar. Si cette sortie avait été maintenue avec l'association on serait redescendus par un itinéraire proche de celui de la montée tout en ménageant quelques belles cavalcades dans la poudreuse. Le retour que nous  avions effectué nous a semblé mieux adapté pour une randonnée à faire en été. A voir aussi le long de ce même versant : le sentier balcon des Granges depuis les Ménuires, le Verdet et le Dos de Crest-Voland depuis Béranger.

Le Cochet depuis le parking. Le long des prairies.Le Cochet depuis le parking. Le long des prairies.Le Cochet depuis le parking. Le long des prairies.

Le Cochet depuis le parking. Le long des prairies.

Le fond de vallée vers les Ménuires. Crève Tête. L'amorce de la vallée des Encombres.Le fond de vallée vers les Ménuires. Crève Tête. L'amorce de la vallée des Encombres.Le fond de vallée vers les Ménuires. Crève Tête. L'amorce de la vallée des Encombres.

Le fond de vallée vers les Ménuires. Crève Tête. L'amorce de la vallée des Encombres.

Le hameau de la Loy.Le hameau de la Loy.Le hameau de la Loy.
Le hameau de la Loy.Le hameau de la Loy.Le hameau de la Loy.

Le hameau de la Loy.

Le chalet de Clous Merchés. Au croisement des lignes. Vers le Cheval Noir et le Grand Niélard.Le chalet de Clous Merchés. Au croisement des lignes. Vers le Cheval Noir et le Grand Niélard.Le chalet de Clous Merchés. Au croisement des lignes. Vers le Cheval Noir et le Grand Niélard.

Le chalet de Clous Merchés. Au croisement des lignes. Vers le Cheval Noir et le Grand Niélard.

Panorama vers les Ménuires.

Panorama vers les Ménuires.

En cours de montée avec la Tougnète. Des paysages de neige.En cours de montée avec la Tougnète. Des paysages de neige.En cours de montée avec la Tougnète. Des paysages de neige.

En cours de montée avec la Tougnète. Des paysages de neige.

De petites corniches. Vers le Pas de Cherferie. Vers le Petit Col.De petites corniches. Vers le Pas de Cherferie. Vers le Petit Col.De petites corniches. Vers le Pas de Cherferie. Vers le Petit Col.

De petites corniches. Vers le Pas de Cherferie. Vers le Petit Col.

Sous le col.Sous le col.Sous le col.

Sous le col.

Le Pas de Cherferie (2130 m.)Le Pas de Cherferie (2130 m.)Le Pas de Cherferie (2130 m.)
Depuis le col, la Dent de Burgins, la Saulire, le Verdet, et la vue panoramique.

Depuis le col, la Dent de Burgins, la Saulire, le Verdet, et la vue panoramique.

Au retour. Le chalet de Jérusalem. Un autre près de la Riondaz.Au retour. Le chalet de Jérusalem. Un autre près de la Riondaz.Au retour. Le chalet de Jérusalem. Un autre près de la Riondaz.

Au retour. Le chalet de Jérusalem. Un autre près de la Riondaz.

De chalet en chalet vers St Marcel.De chalet en chalet vers St Marcel.De chalet en chalet vers St Marcel.

De chalet en chalet vers St Marcel.

De retour à ND de la Vie avec sa coupole centrale et le retable.De retour à ND de la Vie avec sa coupole centrale et le retable.De retour à ND de la Vie avec sa coupole centrale et le retable.

De retour à ND de la Vie avec sa coupole centrale et le retable.

Le 13 mars 2020, l'Adapar a finalement fait cette sortie. La météo n'était a priori pas très favorable et la neige avait été mouillée par de récentes pluies. Au départ un épais brouillard limitait la visibilité à quelques mètres. Plus haut, après le passage par le hameau de la Loy, il est devenu de moins en moins dense. Vers 1750 mètres on pouvait apercevoir des traces de ciel bleu. La neige, moins détrempée, restait cependant assez lourde mais fréquentable. Finalement au col c'est avec un beau soleil et un vent nul que nous avons pu déjeuner. Parfois les nuages laissaient entrevoir les hauts de Méribel et de Courchevel avec la Dent de Burgins, la Saulire, ou encore les Aiguilles du Fruit. Pour la descente nous avons suivi à peu près le même itinéraire que celui de la montée, tout en profitant au maximum des possibilités de passages droit dans la pente.

Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.
Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette  la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.

Au cours de la montée quand le brouillard s'est dissipé. Dans une cuvette la neige fondue forme une flaque verte. La descente en hors piste avec parfois de belles chutes. De retour enfin au sanctuaire pour profiter de l'eau fraîche de la fontaine.

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