Le Grand Chat (1977 m.)
En début d'hiver nous avions déjà essayé de rejoindre en raquettes ce modeste sommet au nord de la chaîne de Belledonne. L'épaisseur de la neige, un froid glacial et un vent violent nous avaient contraints à faire demi tour au pied de la dernière montée (à voir ici).
Cette fois une pause entre deux journées de mauvais temps nous incite à y retourner, pour un parcours en boucle, en partant toujours du parking des Grands Taillis (1141 m.), à deux pas du col du Grand Cucheron en venant du Bourget en Huile. A ce propos le terme d'huile ne désigne pas ici le liquide gras que tout le monde imagine. En effet, dans le dialecte local ce terme, dérivé de "hullie", désignait une aiguille, en l'occurrence celle qui domine La Rochette.
Comme l'hiver dernier la rando débute par un long cheminement le long d'une piste pastorale et forestière avant de trouver à gauche la balise et le sentier (vers 1310 m.) qui grimpe dans la forêt. Après plusieurs traversées de pistes il débouche dans la prairie d'alpage sous le col du Champet (1745 m.). Jusque là des trouées dans la végétation permettaient de voir le Granier, la Combe de Savoie, le massif des Bauges avec le Nivolet, le Colombier, la Dent d'Arclusaz. Elle s'élargit au col, avec d'un côté la Dent de Crolles et de l'autre, le Grand Arc et la chaîne de la Lauzière. A droite, vers le nord un sentier s'élève jusqu'à la crête des Mollards d'où on découvre peu à peu le Grand Chat et quelques sommets importants de la Chaîne de Belledonne comme les Grands Moulins et la Pointe de Rognier. Un fort vent qui souffle en rafales gène la progression. Il s'intensifie encore vers le cairn du sommet et menace notre équilibre. Une petite cuvette permet de s'abriter un peu le temps d'un rapide déjeuner.
De retour au col du Champet nous suivons en face le sentier de la crête des Hurtières. Plutôt agréable il s'établit dans le sous-bois en une succession de montées et de descentes. Une première étape au Grand Leyat (1640 m.) contourne une zone humide, une vaste tourbière qui constitue un écosystème fort riche (faune et flore). Plus loin, plus haut, la croix du pic de la Loze (1698 m.) domine la vallée de la Maurienne et fait face au Grand Arc, au Mont Blanc et à la Chaîne de la Lauzière. Encore un long cheminement qui passe par le col du Coin va nous amener à 1370 mètres à la croisée de sentiers. Celui de droite se dirige vers le col du Grand Cucheron, tandis que celui de gauche, moins visible, ne comporte pas d'indications sur sa destination. Nous le suivons cependant en espérant qu'il va nous ramener au parking des Grands Taillis. Les marques de peinture se font rares et il faut souvent deviner la trace qui sinue le long d'une pente très raide. Ce cheminement est fort long, mais après une hésitation à un croisement, nous parvenons enfin à notre point de départ.
Chemin faisant, des vues sur le Granier, le Mont Colombier, la Dent d'Arclusaz et la Combe de Savoie avec le Nivolet.
Passage en zone humide et les premiers rhododendrons.
Vers le col du Champet avec une vue sur le Granier, la Combe de Savoie et le Nivolet. Vers la crête des Mollards.
Depuis le sentier de la crête, la Lauzière et le Rognier. Les fleurs d'arnica sont secouées par le vent.
L'approche du Grand Chat. Depuis le cairn du sommet, le massif des Bauges.
Depuis le sommet, panorama sur la Chartreuse, les Bauges et la Combe de Savoie.
Le Rognier et les Grands Moulins depuis le sommet. Résister au vent face au Mont Colombier. Grand Arc et Lauzière au dessus de la vallée des Hurtières.
Panorama sur la Lauzière.
Descente vers le col du Champet, accompagnés par des papillons. Des gentianes ponctuées.
La tourbière du Grand Leyat.
Depuis la croix du Pic de la Loze, le Rognier. Le Grand Arc et la Lauzière.
Au hasard de la descente, un marécage, un drôle d'animal et un haut tronc déplumé.