Le col de la Grassaz (2637 m.)
Envie d'une longue marche pas trop difficile, dans des décors beaux et variés ? Depuis Peisey-Nancroix, en Tarentaise, on rejoint le parking de Rosuel, à 1556 mètres. Après le chalet refuge à la toiture arrondie et végétalisée on s'engage vers l'est sur le GR5 qui grimpe à flanc dans les prairies puis dans des bois où dominent les mélèzes. Le sentier est fréquenté par des ânes (par nous aussi), comme en témoignent les marques faites au pochoir qui représentent la tête de ces animaux. A gauche s'élèvent les contreforts du Mont Pourri aux sommets enneigés. Le sol est parfois humide et glissant, terreux ou rocailleux. Il faut aussi franchir une partie rocheuse aménagée avec des sortes d'escaliers. La pente n'est pas toujours régulière et certains replats offrent des moments de repos. On passe vers le sud à proximité du chalet bergerie de la Rebe, à 2002 mètres. En arrivant de l'autre côté d'un verrou glaciaire on continue de suivre le GR qui va longer la vallée sous le flanc ouest des Platières. La progression se poursuit au milieu d'éboulis puis dans les alpages vers les chalets de la Plagne avec ses parcs à moutons. On domine le Plan des Eaux où serpente un ruisseau aux méandres serrés. De l'autre côté se dresse la pointe effilée de l'Aliet. Le sentier grimpe alors sur le rocher des Mindières (2224 m.) jusqu'à la cabane du même nom qui est utilisée par les gardes du parc. En dessous de nous le lac de la Plagne, avec son refuge, fait face au Mont Blanc de Peisey. On s'engage alors dans la traversée du Plan de la Grassaz, sous les Rochers Rouges. Là, des marmottes pas très farouches jaillissent de toutes parts. Entre le chalet de la Grassaz et l'Aiguille de Bacque on quitte le GR pour suivre le chemin qui monte dans la verdure en direction du col de la Grassaz. En haut d'une crête rocheuse on peut voir la silhouette d'un chamois qui surveille les alentours. On finit par passer au dessus du lac Verdet (2504 m.) surmonté par l'Aiguille des Aimes. En face de nous le col sépare l'Aiguille Noire et la Pointe de la Vallaisonnay. Quand on le rejoint on peut admirer un panorama exceptionnel de glaciers tels celui de la Grande Motte, de la Grande Casse avec l'impressionnant couloir des Italiens couverts de séracs qui semblent prêts à dégringoler. Il y a aussi le Grand Bec avec le glacier des Volnets.
Pour le retour on reprend le même chemin jusqu'à proximité du lac de la Plagne puis on descend à gauche vers le refuge "Entre le Lac" qui ouvre la voie vers le col du Plan Séry. On suit alors la vallée au plus près du lac puis du Plan des Eaux. Plus loin on finit par rencontrer la jonction avec le chemin emprunté le matin. Ca et là on peut déguster quelques baies comme des framboises, des groseilles sauvages ou des argouses au goût acidulé.
La partie photos qui suit intègre des vues prises au cours de deux randonnées dans ce secteur, l'une le 27 septembre avec un temps couvert et l'autre le 7 octobre avec un ciel bien dégagé.
A voir aussi dans ce secteur : la via ferrata des Bettières depuis Rosuel (ici) et l'Aiguille Grive depuis Plan Peisey (ici).
Un argousier aux baies oranges. Le sentier se faufile parfois entre les rochers. La bergerie de la Rebe.
Au dessus du Plan de la Plagne, des éboulis, des rochers laminés par un glacier, une progression face à la Grande Motte.
La cabane des Mindières. Le groupe passe au dessus du lac de la Plagne, face au Mont Blanc de Peisey.
Des bornes tricolores délimitent le parc de la Vanoise. Sur une crête, un chamois. Le chalet et l'aiguille des Aimes.
Depuis le col de la Grassaz, un panorama sur les glaciers de la Grande Motte, de la Grande Casse et du Grand Bec.