Vers le glacier de Tré-la-Tête, 2059 m. (Adapar)

Publié le 13 août 2022 par Roger

En Haute Savoie, au sud de Saint-Gervais et de sa station des Contamines, le vaste parking de Notre Dame de la Gorge, à 1217 mètres, constitue le point de départ de cette randonnée en boucle. Après l'avoir traversé, le chemin suit la gorge du Nant Borrant (que l'on désigne aussi plus au nord par "le Bon Nant"). Très vite on passe à proximité de l'église de Notre Dame de la Gorge. Il s'agit d'un lieu de pèlerinage construit entre le 17ème et le 18ème siècle. Elle est reconnue comme un joyau du style baroque. Malheureusement il n'est pas prévu que l'on s'y arrête ne serait-ce que quelques minutes pour en admirer le retable avec les peintures et la statuaire. Dommage !

On s'engage donc sur la voie romaine, un raide chemin de pierres et de béton qui mène au col du Bonhomme avant de passer en Italie. En contrebas gronde le torrent qu'un pont romain va traverser. Sans atteindre le refuge du Nant Borrant on se dirige au sud est vers la Laya en passant le long d'une prairie. Depuis une passerelle on peut contempler un instant la cascade de Combe Noire où jaillit le torrent de Tré la Tête. La suite du parcours est une longue remontée soutenue et très pentue sur un sentier forestier aménagé dans un univers rocheux qui fait penser à un escalier aux marches irrégulières. La pente s'atténue enfin et on finit par déboucher dans une clairière en dessous du refuge de Tré la Tête (1969 m.) qui a été mis en service en 1907. Il offre une vue au nord sur le Désert de Platé et le bout de la chaîne des Fiz. A l'ouest, c'est le beaufortain qui sétire avec les Aiguilles de la Pennaz, la Tête de la Cicle ou encore l'Aiguille de Roselette. De l'autre côté du col du Joly s'étire la longue crête qui va des Aiguilles Croche au Mont Joly. A l'est, la Grande Roche de Tré la Tête domine le refuge. La randonnée devait s'arrêter là ce qui aurait provoqué un sentiment d'inachevé. Nous décidons de continuer notre périple plein est en direction du glacier pour voir à quoi il ressemble. A 2059 mètres une sorte de promontoire permet de l'apercevoir tout en haut d'une vallée glaciaire avec ses moraines, son verrou et la gorge en contrebas où s'écoule le torrent. C'est dans ce cadre majestueux mais aussi désolant du fait de la fonte des glaces que nous déjeunerons avant de redescendre au refuge.

Le retour sera un interminable cheminement vers le nord puis l'ouest et le sud-ouest le long de sentiers pierreux parfois raides qui mettent à mal des pieds endoloris. On débouche ainsi au bord d'un espace de loisirs. Une longue piste nous ramène alors au parking où nous retrouvons le car. Notre périple aura été de 14 kilomètres pour un dénivelé positif de 939 mètres.

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