En forêt de Rhonne, du Pont Albertin à Saint Thomas.

Le refuge des bûcherons.

Il s'agit là d'une boucle en demi-journée d'un peu plus de 13 kilomètres pour 500 mètres de dénivelé positif (trace GPX). Elle va s'établir d'ouest en est en dominant vers l'amont le cours de l'Isère, à partir du Pont Albertin qui relie les communes d'Albertville et de Grignon. En mai 2018 ce pont a été endommagé par une explosion à la suite d'une fuite de gaz, sous son tablier, au niveau d'une de ses piles. Dès lors, impropre à la circulation, il a été restauré et réouvert après un an de travaux.

Cette randonnée démarre du côté de Grignon près d'une maison isolée en face du chemin de la Digue, à 315 mètres d'altitude. On pénètre d'emblée dans la forêt de Rhonne, bien connue et fréquentée par des albertvillois. Elle est cependant parfois mal aimée par les randonneurs parce qu'essentiellement en sous-bois, mais aussi du fait qu'elle est traversée par des lignes à haute tension venant de l'usine hydro-électrique de la Bathie ou encore parcourue par un réseau dense de sentiers ou de pistes dans lequel on pourrait s'égarer.

C'est justement par un sentier pentu à souhait que j'entame ma progression entre résineux et feuillus. Parfois une trouée dans la végétation dévoile quelques sommets enneigés comme le Grand Roc, la Belle Etoile, le Charvin ou encore la Pointe de la Grande Journée pour n'en citer que quelques-uns. Au carrefour de la Mure (605 m.), une clairière,  j'évite la piste la plus évidente pour un petit sentier qui grimpe en face, avant de la retrouver plus haut jusqu'à l'intersection du Nant (635 m.). Là, je choisis de faire un aller-retour au refuge forestier des bûcherons (710 m.). Il s'agit d'un espace appartenant à l'Office National des Forêts et géré par l'APFA (association Partageons la Forêt Albertvilloise) qui entretient les lieux et rénove les intérieurs. On y trouve un chalet principal et deux annexes dont des wc. Les cabanes ont été fermées à cause d'actions de vandalisme . On peut cependant profiter d'un espace sympathique de pique-nique avec des tables et bancs mais aussi un barbecue, l'ensemble agrémenté de deux petites mares avec une fontaine.

De retour au Nant je continue sur le sentier pour aboutir au parking qui marque la fin de la route goudronnée. Il comporte un petit abri dans lequel un panneau réalisé par des élèves d'une école présente les différentes essences de la forêt. Le périple se poursuit le long d'une large piste ponctuée de points de vue sur le départ de la vallée de Tarentaise. A son extrémité c'est à nouveau un sentier qui descend brusquement dans la forêt avant de s'établir à flanc jusqu'à une nouvelle piste et au hameau du Fay (alias fayard : hêtre). Une route passe plus bas à Chariondet, un hameau de l'ancienne commune de Saint Thomas où s'élève encore le bâtiment de l'école qui n'est plus en service. Sentiers et routes se succèdent, passant par la Ramas avec une chapelle plutôt délabrée mais qui devait être très jolie si l'on en juge par les vestiges de peintures. Il reste à rejoindre Saint Thomas dans une impasse avec son église. Un sentier dallé débouche enfin au départ de la route des Espagnols.

Cette piste qui longe le cours de l'Isère tient son nom au fait qu'elle a été construite par des républicains espagnols qui ont fui le régime franquiste (cf. photo du panneau à l'entrée). C'est elle qui va me ramener au pont Albertin sur un peu plus de 5 kilomètres. Chemin faisant on va rencontrer un circuit de moto-cross, un éboulement qui a entraîné la fermeture aux voitures, un chemin qui conduit à un site d'escalade, une passerelle métallique qui traverse l'Isère, une chapelle dédiée à ND de Pitié, sur un promontoire et de rares habitations.

D'autres articles de randonnées en raquettes à neige, avec des itinéraires différents, ont été consacrés à la forêt de Rhonne, l'un à la Barraque Noire, l'autre, en plus, à l'Observatoire.

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Au départ, le sentier grimpe dans la forêt. Une mouille en sous-bois.

Des trouées permettent d'observer des paysages : Albertville sous la Belle Etoile et la Dent de Cons, le Charvin, la Sambuy.

Reconnaître le sapin et l'épicéa.

Au refuge des bûcherons.

Un abri sur le parking au bout de la route avec, à l'intérieur, un panneau qui présente diverses essences de la forêt. Un vestige forestier.

Vers la Pointe de la Grande Journée. La ligne brille face au Beaufortain. Il est temps d'amorcer la descente quand la piste laisse la place au sentier.

Dans la descente et la traversée vers le Fay. Un pylône se confond avec les arbres.

Le hameau du Fay. L'ancienne école de Saint Thomas et les maisons de Chariondet.

Une chapelle en mauvais état avec des vestiges de peinture à la Ramas et, un peu plus loin, celle de Saint Thomas.

Un panneau qui explique le nom de route des Espagnols. Une vieille passerelle sur l'Isère, face à la Plaine de Conflans.

Sur un monticule au bord de la piste, la chapelle ND de Pitié. Une vue sur Conflans.

Une vue sur le Charvin. L'arrivée au Pont Albertin. La trace GPS du parcours.